Elena Puszta (la princesse-électrice Marie), Dagmar Schellenberger (la baronne Adelaide), Rupert Bergmann (le baron Weps), Maximilian Mayer (le comte Stanislaus), Wolfgang Dosch (Süffle), Gerhard Ernst (Würmchen), Bernhard Berchtold (l'oiseleur Adam), Martina Fender (la postière Christel), Raimund Stangl (Schneck), Orchestre et Chœur du Festival Mörbisch, dir. Gerrit Prießnitz (live 2017).

CD Oehms Classics OC 461. Pas de livret. Distr. Outhere.

 

Créée au Théâtre an der Wien en 1891, l'opérette Der Vogelhändler (L'Oiseleur) est le principal titre de gloire de Carl Zeller (1842-1898), qui, malgré ses dons de musicien, passa le plus clair de son temps au ministère de l'Éducation en tant que fonctionnaire de l'empire autrichien. À partir du vaudeville Ce que deviennent les roses (1857) de Varin et Biéville, le livret développe une intrigue fort complexe se déroulant dans le Palatinat à la fin du XVIIIe siècle et qui gravite principalement autour des amours de l'oiseleur Adam et de la postière Christel. Parmi les morceaux les plus irrésistibles de la partition, on retient surtout l'air d'Adam « Wie mein Ahnl zwanzig Jahr », au refrain délicieusement entêtant, et le superbe duo Adam-Marie (« Schenkt man sich Rosen in Tirol »). Si, en raison de la qualité assez moyenne de l'orchestre et des rôles secondaires, l'enregistrement réalisé au festival lacustre de Mörbisch ne nous permet de goûter que partiellement le charme délicat de cette musique, les trois interprètes principaux se tirent plutôt bien d'affaire. On retiendra donc la Christel de Martina Fender, à la voix agréablement fruitée, la princesse Marie bien chantante d'Elena Puszta et, à un moindre degré, l'Oiseleur attachant de Bernhard Berchtold. Pour qui veut toutefois s'enivrer totalement de la partition de Zeller, la référence demeure la version que Willy Boskovsky confia aux micros d'EMI en 1973 et mettant en vedette Renate Holm, Adolf Dallapozza, Anneliese Rothenberger, Walter Berry et Gerhard Unger.