CD Dux 0783. Pas de notice en français. Distr. Dux.
Comment deux pères font serment (le « verbum nobile ») de marier leurs enfants, comment la fille refuse parce qu'elle a rencontré un beau jeune homme... qui s'avère finalement être celui auquel on la destinait. à peine une heure de musique pour cet opéra-comique d'une légèreté pétillante, mozartienne ou rossinienne, que Moniuszko aurait aimé voir monté à Paris. Il s'y mêle aussi l'irrésistible nostalgie de la vie des manoirs au XVIIIe, quand on n'avait pas encore dépecé la Pologne : quatre ans avant Le Manoir hanté, la bluette est aussi opéra national, avec ses rythmes de polonaise. Dux poursuit ainsi, pour notre plus grand plaisir, sa série Moniuszko - il ne nous manque plus que Bettly et La Comtesse. On retrouve donc, après Le Batelier et Paria, l'excellent Warcislaw Kunc, qu'on souhaiterait seulement un peu plus vif dans les récitatifs. Il conduit, une fois de plus, une équipe solide et homogène, dont certains éléments figuraient déjà dans Le Batelier. On retrouve aussi Janusz Lewandowski en serviteur haut en couleur, Michał Partyka, un ancien de l'Atelier lyrique, en jeune noble racé et mordant - contre toute attente, pas un rôle de ténor ; le Marcin de Leszek Skrla convainc moins, faute d'une émission assez légère, inférieur au Łagoda bien campé d'un Aleksander Teliga, autant par le timbre que par la tenue. Format modeste, Aleksandra Buczek fait de jolies choses, notamment dans sa Dumka, mais reste un peu pâle, sans la facilité et l'agilité qu'on attend, côté aigu, de ce genre de voix légère. Il n'empêche : une belle rareté à connaître !
D.V.M.