Jeffrey Thompson (Castor), Hadleigh Adams (Pollux), Celeste Lazarenko (Télaïre), Margaret Plummer (Phoebé), Paul Goodwin-Groen (Jupiter), Mark Donnelly (le Grand-Prêtre), Pascal Herington (Mercure), Cantillation, Orchestra of the Antipodes, dir. Antony Walker (live 2013).
CD Pinchgut Live PG003. Notice en anglais. Distr. Pinchgut Opera.


En même temps que le Giasone de Cavalli, nous parvient cet autre écho « sur le vif » de représentations au Pinchgut Opera basé à Sydney, en Australie. Le résultat discographique en est à peu près similaire, c'est-à-dire assez anecdotique, même si l'on retrouve avec plaisir la direction engagée d'Antony Walker, déjà signataire avec le même ensemble d'un Dardanus paru chez ABC (2005). Une fois de plus (comme chez Farncombe, Frisch, Mallon, Rousset), c'est la version révisée de Castor, celle de 1754, la plus facile à animer en scène, qui a été ici choisie - mais dans une mouture expurgée d'où beaucoup de danses ont disparu. On le déplore d'autant plus que l'Orchestre des Antipodes, réactif, vif et équilibré, s'avère le meilleur élément du casting. Les voix, elles, n'ont rien de mémorable, même s'il faut faire la part d'une prise de son réalisée dans un espace trop profond et réverbéré. Le chanteur le plus connu, le ténor élevé Jeffrey Thompson, affiche un timbre agréable mais persiste à sangloter ou à s'étrangler dans l'aigu. Les dames sont fades, privées de couleurs et de présence, et le baryton grasseyant détone en de nombreux endroits (oublions charitablement les seconds rôles, pourtant confrontés à des pages redoutables comme l'ariette « Eclatez, fières trompettes »). Pour la version de 1754, préférez le DVD de Rousset (Opus Arte, 2008).

O.R.