Roberto Frontali (Macbeth), Marko Mimica (Banco), Anna Pirozzi (Lady Macbeth), Vincenzo Costanzo (Macduff), Manuel Pierattelli (Malcolm), Federica Alfano (Suivante de Lady Macbeth), Orchestre, Chœur et Ballet du Teatro Massimo, dir. Gabriele Ferro, mise en scène : Emma Dante (Palerme, 26-29 janvier 2017).
DVD (et Blu-ray) Naxos 2.110578. Distr. Outhere.
Une version indécise (1865, mais avec l’air final de Macbeth de 1847), une direction sans panache, des phalanges imprécises (et, pour les chœurs, franchement sous-dimensionnées en timbre et en projection), des chanteurs qui ne remplissent pas complètement leur rôle vocal (Frontali, peu investi ; Pirozzi, ample et belle voix mais qui tire à la ligne dans son interprétation ; Mimica, Banco sans vraie profondeur ; et un Macduff carrément éraillé), une mise en scène qui tente les images fortes à coups d’acteurs ajoutés (coïts mimés, assassinat du Roi en Christ, sorcières parturientes) mais oublie toute direction d’acteurs sur les protagonistes, et un plateau nu de tout décor pertinent (Birnham, forêt de cactus ?) et mal éclairé, empêchant toute immersion fantasmatique du spectateur : bilan cruel, qui oblitère l’intérêt de visionner (sans même parler d’acheter) cette version vidéo de Macbeth. L’édition CD qui sort en parallèle n’offrira que les failles musicales de cette production oubliable.
Chantal Cazaux